En 2023, le monde recense 39,9 millions d’individus porteurs du VIH, tandis que 630 000 personnes ont succombé à des maladies associées au sida durant l’année. Des études récentes indiquent que, grâce à une large diffusion des traitements antirétroviraux, une part significative de la surmortalité des personnes infectées par le VIH n’est plus directement liée au sida. Une recherche récente a exploré cette question en détail.
Statistiques actuelles sur le VIH et le sida
Depuis 2010, le nombre de nouvelles infections par le VIH a chuté de 39 %, passant de 2,1 millions à 1,3 million en 2023. Cependant, ces chiffres restent bien au-dessus de l’objectif de 2025 fixé par la stratégie mondiale de l’ONU contre le sida, qui vise moins de 370 000 nouvelles infections annuelles.
Sur les 39,9 millions de personnes atteintes du VIH dans le monde en 2023, environ 30,7 millions bénéficiaient d’un traitement antirétroviral, soit 77 %. En comparaison, en 2010, seulement 7,7 millions de personnes avaient accès à ces traitements.
En 2023, près de 630 000 personnes sont mortes de maladies opportunistes à l’échelle mondiale, contre 2,1 millions en 2004 et 1,3 million en 2010. Pour préciser, la mortalité due au sida a diminué de 56 % chez les femmes et les filles et de 47 % chez les hommes et les garçons depuis 2010.
L’objectif de 2025 est de réduire à moins de 250 000 décès annuels.
Évaluation de la surmortalité due au VIH
Pour réduire la mortalité liée au sida, il est crucial d’évaluer précisément les causes de décès parmi les personnes vivant avec le VIH. Étaient-ils dus au sida ou à d’autres maladies, souvent liées à l’âge?
Leur méthode? Analyser les données sur les taux de mortalité spécifiques au sida chez les adultes infectés par le VIH et les comparer aux taux de mortalité globaux ajustés par âge des individus non infectés. Cette comparaison a permis de déterminer la part de surmortalité attribuable au sida dans cette population.
Au total, les chercheurs ont examiné 1 331 742 années-personnes et 17 471 décès toutes causes confondues chez les personnes vivant avec le VIH, révélant un taux de mortalité de 13,1 pour 1 000 années-personnes.
De ces décès, 44 % (7 721) étaient dus au sida, soit un taux de mortalité spécifique au sida de 5,8 pour 1 000 années-personnes.
Dans la population générale, ce taux de mortalité est de 2,8 pour 1 000 années-personnes.
En étudiant ces taux, il apparaît que la surmortalité attribuable au sida est de 52 % en Europe occidentale et centrale ainsi qu’en Amérique du Nord, contre 71 % dans la région Asie-Pacifique.
Contre toute attente, l’étude a révélé que près de la moitié de la surmortalité chez les personnes vivant avec le VIH dans les régions occidentales n’était pas liée au sida.
Recommandations pour réduire la surmortalité due au VIH
Les conclusions de cette étude, publiées dans le Journal International Aids Society, indiquent clairement que les antirétroviraux diminuent sans conteste les décès dus au sida. Cependant, la surmortalité observée chez les personnes vivant avec le VIH suggère que d’autres causes de mortalité ne sont pas suffisamment prises en charge.
« Notre recherche montre qu’il est essentiel de changer de perspective et de ne plus voir la surmortalité des personnes vivant avec le VIH comme étant uniquement due au sida, mais plutôt à d’autres causes qui semblent sans lien avec le sida. Plusieurs facteurs pourraient expliquer pourquoi la moitié de la surmortalité des personnes vivant avec le VIH dans les pays développés n’est pas liée au sida, y compris des taux plus élevés de comorbidités comme le cancer et une consommation accrue de substances psychoactives telles que l’alcool et les drogues » expliquent les auteurs.
Concernant les stratégies de dépistage, les chercheurs soulignent la nécessité de les améliorer, car un risque élevé de comorbidités non liées au sida est souvent observé chez les personnes commençant leur traitement antirétroviral tardivement.
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