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Alerte nutrition : baisse des nutriments dans nos assiettes, que faire ?

par adm

Les nutriments présents dans les aliments jouent un rôle crucial dans la production d’énergie, la synthèse des constituants cellulaires et le maintien de l’équilibre chimique essentiel à notre corps. Toutefois, l’intensification des pratiques agricoles semble réduire la quantité de ces nutriments essentiels dans nos fruits, légumes et céréales.

Diminution des nutriments dans les produits végétaux

Des recherches en agronomie indiquent que les fruits, légumes et céréales actuels sont moins riches en nutriments que ceux cultivés il y a quelques décennies. Cette réduction est observée depuis environ soixante-dix ans.

Les nutriments affectés incluent notamment les protéines, le calcium, le phosphore, le fer, ainsi que certaines vitamines telles que la vitamine K, la vitamine B2 et la vitamine C.

Cette baisse de nutriments est particulièrement préoccupante pour la santé publique, d’autant plus que de plus en plus de personnes adoptent des régimes riches en végétaux (végétariens, végétaliens, flexitariens).

Cette diminution a aussi un impact direct sur la qualité nutritionnelle des produits animaux, car le bétail consomme désormais des herbes et des céréales moins riches en nutriments, ce qui affecte la qualité de la viande, du lait et des œufs.

« Offrir à notre organisme moins de composants essentiels pour lutter contre les maladies chroniques diminue l’efficacité de l’alimentation comme moyen de prévention », explique David Montgomery, professeur à l’université de Washington à Seattle, à un journaliste de National Geographic.

Origines de cette réduction de nutriments

Plusieurs facteurs contribuent à cette baisse de nutriments dans nos cultures : les pratiques agricoles qui appauvrissent les sols (irrigation, fertilisation excessive, labour, récolte) et l’augmentation du dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère.

Les méthodes agricoles visant à maximiser les rendements peuvent empêcher les plantes de bien absorber les nutriments du sol ou de les synthétiser efficacement.

En effet, l’exploitation intensive des terres affecte la santé des sols, réduisant ainsi la capacité des plantes à établir des relations bénéfiques avec les micro-organismes fongiques du sol.

L’augmentation du CO2 atmosphérique joue également un rôle négatif sur la valeur nutritive des cultures.

Lorsque des plantes comme le blé, le riz, l’orge et les pommes de terre sont exposées à un taux élevé de CO2, bien que leur photosynthèse soit boostée et qu’elles produisent plus de composés carbonés comme les glucides, elles absorbent moins d’eau et donc de micronutriments essentiels du sol.

Selon Alain Gojon, chercheur à l’Institut des Sciences des Plantes de Montpellier, « les augmentations prévues de CO2 pourraient augmenter la production agricole de 10 % plutôt que de 40 %. Avec de tels niveaux de CO2, la perte d’azote, composant crucial des protéines, est d’environ 15 %. Pour des minéraux tels que le phosphore, le potassium, le calcium, le magnésium ou le fer, la réduction est d’environ 10 % ».

Impacts sur la santé et pistes de solutions

Le blé et le riz fournissent plus de 30 % des calories consommées mondialement, et les populations qui dépendent principalement de ces aliments sont les plus susceptibles de souffrir de cette diminution de nutriments (protéines, vitamines B et micronutriments).

« Près de trois milliards de personnes dans le monde, principalement dans les pays à revenu faible ou moyen, ne peuvent pas se permettre une alimentation saine de manière régulière. Et au moins deux milliards souffrent de ce qu’on appelle la faim invisible, car il leur manque des micronutriments essentiels dans leur alimentation », indique Chase Sova, directeur du Programme alimentaire mondial des États-Unis, cité par National Geographic.

La question de savoir si les aliments biologiques sont plus nutritifs que ceux cultivés conventionnellement reste débattue.

Selon certains spécialistes, il est crucial de se concentrer sur la qualité des sols. Des méthodes agricoles qui favorisent la régénération des sols (minimisation du labour, protection du sol avec des plantes comme le trèfle ou le ray-grass pour éviter l’érosion, rotation des cultures) peuvent améliorer la richesse en nutriments des aliments cultivés. Ainsi, il est possible de contrer cette baisse en prenant soin des sols.

Les nutritionnistes conseillent de maintenir une consommation variée de fruits, légumes et céréales complètes pour prévenir les carences, et si possible, de s’informer sur les pratiques agricoles des producteurs.

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