La possibilité de détecter le niveau de glucose dans le sang sans perforer la peau représente l’attrayante proposition de nouveaux appareils qui se multiplient sur le marché et les plateformes en ligne. Toutefois, ces technologies sont trompeuses et peuvent compromettre la sécurité des patients atteints de diabète, alertent la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) et l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Examinons les faits.
Gestion du diabète et surveillance du glucose
Le diabète, un trouble chronique caractérisé par une gestion déficiente du glucose sanguin, nécessite une surveillance régulière de la glycémie. Les patients diabétiques ont généralement recours à deux méthodes dites « invasives » car elles impliquent une perforation de la peau :
- Par la collecte d’une goutte de sang analysée à l’aide d’un glucomètre.
- Via un capteur doté d’un filament souple implanté sous la peau du patient.
Récemment, de nouveaux appareils promettant une mesure du glucose non invasive, c’est-à-dire sans perforation de la peau, ont vu le jour sur les marchés et les réseaux sociaux.
Critiques sur les nouveaux capteurs de glycémie connectés
Ces nouveaux dispositifs, qui se présentent sous la forme de montres connectées, de bagues ou d’autres gadgets à poser sur le doigt, sont cependant jugés trompeurs et risqués. Les autorités de santé soutiennent que la simple mise en contact avec la peau ne peut fournir des mesures de glycémie précises. Plus grave encore, l’utilisation de ces appareils peut entraîner des cas d’hyperglycémie ou d’hypoglycémie, représentant « un risque majeur pour la santé des individus diabétiques » (hospitalisations, comas, voire décès dans les cas extrêmes).
Les autorités sanitaires rappellent que, à ce jour, aucun dispositif mesurant la glycémie par simple contact cutané n’a démontré de fiabilité et de sécurité suffisantes.
Elles conseillent aux utilisateurs de ces produits de cesser d’utiliser les fonctions liées à la mesure de la glycémie et de contacter les vendeurs pour un éventuel remboursement. Elles incitent également les patients diabétiques à consulter leur médecin ou pharmacien avant de changer leur méthode de surveillance de la glycémie.
Appel général à la prudence
Les autorités de santé encouragent l’ensemble de la population à faire preuve de grande prudence concernant l’utilisation abusive des logos de l’ANSM, de la Fédération française des diabétiques (FFD), de l’INSERM, ou encore de la Société francophone du diabète (SFD). Ces usurpations, qui suggèrent un aval officiel rassurant, ont pour but de tromper délibérément le public.
Elles soulignent que ces organismes n’endorse jamais les produits en apposant leur logo. La DGCCRF, ayant déjà signalé les publicités illégales de ces produits en ligne, continue de surveiller activement le marché.
L’article dénonçant les capteurs de glycémie trompeurs a été publié pour la première fois sur Santé sur le Net, au cœur de l’information médicale.
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