Les produits alimentaires contenant du soja sont fréquemment trouvés dans les allées des supermarchés et attirent de plus en plus l’attention des consommateurs. Reconnus comme sources d’isoflavones, ces produits peuvent toutefois s’avérer préjudiciables pour le système reproducteur lorsqu’ils sont consommés en excès. Ainsi, pour prévenir les risques liés à une consommation excessive, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) recommande de limiter la présence de produits à base d’isoflavones de soja dans les cantines et les restaurants collectifs. Examinons de plus près les résultats de son analyse à ce sujet.
Le soja, une source riche en isoflavones
Les isoflavones sont des composés chimiques qui agissent comme des hormones œstrogènes. On les trouve naturellement dans divers légumes et légumineuses (haricots, pois, fèves), mais le soja et ses dérivés en contiennent en quantités significativement actives sur le plan physiologique.
Depuis quelque temps, une multitude de produits à base de soja sont disponibles dans les supermarchés, suscitant un intérêt croissant chez les consommateurs.
Dans ce contexte, les directions générales de l’alimentation (DGAL) et de la santé (DGS) ont sollicité l’Anses pour évaluer les dangers sanitaires associés à la consommation de ces aliments riches en isoflavones.
Les risques liés à une consommation excessive d’isoflavones
Pour réaliser cette étude, l’Anses a d’abord établi des valeurs toxicologiques de référence (VTR), basées sur des données scientifiques obtenues chez les animaux et les humains.
Deux VTR ont été définies en se fondant sur des effets nocifs sur le système reproducteur :
- Une VTR pour la population générale fixée à 0,02 mg par kg de poids corporel par jour.
- Une VTR spécifique pour les femmes enceintes, les femmes en âge de procréer et les enfants prépubères, fixée à 0,01 mg/kg de poids corporel/jour.
Les experts ont ensuite comparé ces seuils aux niveaux d’exposition des Français, calculés à partir des données des études Inca3, EAT2 et EATi de l’Anses.
L’évaluation des niveaux d’exposition aux isoflavones a révélé un risque de dépassement des seuils toxicologiques parmi les consommateurs de produits à base de soja :
- 76% des enfants de 3 à 5 ans
- 53% des adolescentes de 11 à 17 ans
- 47% des adultes, hommes et femmes, de 18 ans et plus.
Face à ces constatations, l’Agence recommande de retirer ces produits des menus de la restauration collective, afin d’éviter tout risque lié à une surconsommation d’isoflavones, et ce, pour tous les âges.
L’importance de limiter les apports en isoflavones de soja
L’Anses conseille également aux consommateurs de varier leur alimentation en privilégiant d’autres légumineuses qui sont nettement moins riches en isoflavones que le soja. Il serait judicieux de se tourner vers des alternatives comme les lentilles, les haricots rouges ou les pois chiches.
De leur côté, les producteurs et les industriels de l’agroalimentaire sont encouragés à diminuer les concentrations d’isoflavones dans les produits à base de soja, en adoptant de nouvelles techniques agronomiques et des procédés de fabrication améliorés.
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