L’innovation de la médiation en santé améliore considérablement l’accès aux soins, surtout pour ceux qui sont marginalisés par le système de santé traditionnel. Le rôle du médiateur de santé est crucial car il sert de lien vital pour aider ces personnes totalement exclues et faciliter leur inclusion dans un parcours de soins adapté. C’est cette initiative proactive et centrée sur l’humain que la fondation MHN a choisi de mettre en avant lors d’une conférence récente.
Une révolution dans l’accès aux soins grâce à la médiation en santé
La fondation MHN a récemment tenu une conférence pour discuter de l’impact et des perspectives futures de la médiation en santé, reconnaissant le besoin croissant de services de santé adaptés dans certaines régions de France et pour des populations délaissées. Les discussions ont porté sur la manière dont cette méthode peut radicalement transformer l’accès aux soins.
Cette approche est particulièrement bénéfique pour les personnes éloignées du système de santé. Ces dernières, souvent découragées ou méfiantes à l’idée de consulter dans des structures médicales traditionnelles, se voient offrir une alternative plus humaine et sans préjugés grâce à la médiation.
Un des bénéfices clés de cette pratique est de combattre la propagation de maladies émergentes ou réémergentes. Effectivement, des maladies telles que la gale, la tuberculose ou la coqueluche, qui avaient été largement maîtrisées, connaissent aujourd’hui un regain, souvent lié à la pauvreté, l’ignorance des mesures préventives ou à un manque de vaccination.
Le rôle crucial du médiateur de santé dans la prévention et l’accompagnement
La médiation en santé prend une approche proactive pour identifier les problèmes qui peuvent mener à une exclusion des soins. Avec l’augmentation de la précarité et des inégalités, elle devient un outil essentiel d’inclusion. Le médiateur n’agit pas seulement comme un intermédiaire entre le patient et les structures de soins ; il est surtout un acteur de terrain attentif aux besoins et aux vulnérabilités spécifiques de chaque personne.
« Je soutiens des femmes migrantes ayant subi des violences sexuelles, souvent durant leur exil. Je les informe sur leurs droits, mais aussi sur la prévention et l’accès aux soins, dans le but de les rendre autonomes. Après avoir établi une relation de confiance, je deviens leur référente principale au sein de cet espace sécurisant qu’est l’hôpital », partage Maryline Berthaux, médiatrice en santé au service des maladies infectieuses de l’hôpital Bichat. La confiance qui se développe entre le médiateur et la personne aidée est cruciale; elle permet de surmonter les peurs et d’instaurer un environnement sécurisé.
Perspectives et formation en médiation en santé
Depuis 2022, le Collectif pour la Promotion de la Médiation en Santé (CPMS) travaille à structurer cette pratique et à étendre son application sur le territoire. Ce réseau de 120 membres régule les bonnes pratiques, cherche à faire reconnaître le métier de médiateur et promeut la création de formations dédiées.
L’objectif est de quintupler le nombre de médiateurs d’ici 2028 pour ancrer durablement la médiation dans les établissements de santé. L’intégration de la médiation dans les hôpitaux, les centres de santé et les structures médico-sociales montre déjà des résultats prometteurs.
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