Souffrez-vous de stress post-traumatique ? Découvrez les signes!

Qu’il s’agisse d’un accident, d’une agression physique, d’un conflit, d’une guerre, de l’annonce d’un décès soudain ou d’une menace de mort imminente, le trouble de stress post-traumatique peut se manifester après l’exposition à un événement profondément bouleversant. L’intensité de la détresse émotionnelle vécue est telle qu’elle continue de se manifester dans le temps, prenant la forme de stress tant psychologique que physique. Quels sont donc les signes avant-coureurs de ce trouble ?

Signes psychiatriques du trouble de stress post-traumatique

Les individus affectés par un trouble de stress post-traumatique ont tous été exposés à un événement extrêmement stressant ou terrifiant, qui les a laissés impuissants. Bien que des références à ce trouble se retrouvent dans des textes anciens, le concept clinique du trouble de stress post-traumatique n’a été officiellement reconnu qu’en 1980, durant la guerre du Vietnam.

Plusieurs symptômes psychiatriques peuvent indiquer la présence de ce trouble. Premièrement, il y a la reviviscence de l’événement traumatique : la personne peut revivre les moments traumatisants par le biais de flashbacks envahissants, de cauchemars, ou encore à travers des réactions disproportionnées à certains stimuli comme le son, les lieux ou les odeurs, ainsi que des pensées envahissantes et incontrôlables.

Le trouble peut également se manifester par des troubles anxieux et une dépression. Cela peut inclure un sentiment de culpabilité, une perte d’intérêt pour les activités quotidiennes autrefois plaisantes, un retrait des relations sociales, et une incapacité à ressentir des émotions positives telles que la joie ou l’amour. D’autres symptômes peuvent inclure une hypervigilance épuisante, de l’irritabilité, des difficultés de concentration, une colère intense et des troubles du sommeil comme l’insomnie.

Pour échapper à la douleur émotionnelle, les personnes souffrant de ce trouble peuvent adopter des stratégies d’évitement, en tentant d’occulter les pensées liées au trauma ou en évitant les situations qui leur rappellent l’événement. Ces stratégies, bien que peu efficaces, tendent à renforcer la peur initiale.

En résumé, le trouble de stress post-traumatique se caractérise par une profonde détresse morale et par des complications physiques.

Symptômes physiques et impacts sur la vie quotidienne

Aux symptômes psychiques s’ajoutent diverses perturbations physiologiques :

• Fatigue persistante et douleurs physiques sans cause apparente ;
• Troubles digestifs et tensions musculaires dues à l’anxiété ;
• Transpiration, pâleur, tachycardie, et raideurs liées à la détresse psychique ;
• Migraines, hypertension, ulcères gastriques et troubles dermatologiques associés à un stress chronique.

Progressivement, ces symptômes mentaux et physiques altèrent les capacités d’adaptation de l’individu, rendant de plus en plus difficile le maintien d’une vie sociale normale, que ce soit au travail, à l’école ou dans les loisirs. Dans certains cas, un isolement social peut survenir, soit parce que la personne se sent incomprise, soit parce qu’elle cherche à éviter les rappels du trauma.

Apparition et durée des symptômes de stress post-traumatique

Les symptômes psychiques et physiques sont qualifiés de stress post-traumatique aigu s’ils persistent plus de quatre semaines après l’événement. La plupart des personnes se rétablissent dans les trois mois, mais environ 20% d’entre elles développent une forme chronique de ce syndrome.

Si les symptômes perdurent plus d’un mois et provoquent une détresse psychique significative, le diagnostic peut être confirmé. Une durée plus courte des symptômes peut indiquer un stress aigu.

Dans de telles situations, il est crucial de consulter un professionnel de santé (médecin ou psychologue) pour un diagnostic précis. En cas de confirmation d’un trouble de stress post-traumatique, un traitement médicamenteux ou une thérapie cognitivo-comportementale peut être recommandé.