Les réseaux sociaux et les pratiques commerciales de l’industrie alimentaire, y compris la promotion du Nutri-score et certaines allégations sur la santé qui frôlent l’illégalité, sont souvent des sources de désinformation concernant les produits alimentaires. Cela souligne l’importance de rester vigilant et d’adopter les bonnes pratiques alimentaires. Voyons de plus près les erreurs à éviter et les bonnes habitudes à prendre.
Les vecteurs de désinformation en alimentation
L’industrie alimentaire, très lucrative, génère annuellement 210 milliards d’euros via l’Association nationale des industries alimentaires (Ania) et plus de 225 milliards d’euros à travers la grande distribution.
Pour protéger leurs intérêts, les groupes agro-industriels déploient d’intenses efforts de lobbying pour influencer les décisions politiques et esquiver les régulations défavorables.
Marketing et emballages sont également des sources de confusion pour les consommateurs : illustrations de fruits sur des yaourts qui n’en contiennent qu’une infime quantité, mise en avant de qualités spécifiques d’un produit tout en cachant ses autres composants nocifs, ou l’usage abusif du terme « naturel » sans justification scientifique.
Les faux labels constituent une autre embûche : certaines marques créent des logos qui imitent des certifications officielles mais qui, à y regarder de plus près, ne sont que des inventions des fabricants eux-mêmes.
Une étude de la DGCCRF de 2021 alerte sur les allégations santé mensongères trouvées sur certains produits, révélant un taux d’irrégularités de 44 % en moyenne, avec une différence notable entre les magasins physiques (38 %) et les plateformes en ligne (69 %), une hausse significative par rapport à l’enquête de 2016 qui notait 21 % d’anomalies.
Les réseaux sociaux et les plateformes numériques amplifient la diffusion de fausses informations en matière de nutrition, augmentant la méfiance envers la science.
Les allégations nutritionnelles et de santé
Une allégation nutritionnelle indique qu’un produit possède des bénéfices nutritionnels spécifiques, par exemple « sans sucre », « riche en vitamines », « faible en calories »…
Les allégations nutritionnelles sont encadrées par la législation qui spécifie les quantités nécessaires pour chaque allégation. Par exemple, un produit doit contenir 120 µg de vitamine A par 100g pour être considéré comme « source de vitamine A », et le double pour être « riche en vitamine A ». Les termes « light » ou « allégé » impliquent une réduction d’au moins 30 % par rapport à un produit similaire.
Les allégations sur la santé sont utilisées pour indiquer un impact positif d’un aliment sur l’organisme. Ces allégations sont réglementées depuis 2012, et parmi 2338 allégations répertoriées, seulement 261 sont approuvées.
Exemples incluent : « favorise le transit intestinal », « bon pour la mémoire », « aide à maintenir une bonne vision ».
Comment détecter les éléments clés pour une bonne alimentation
Premier geste : vérifier l’origine géographique des produits de saison. Privilégier les produits locaux diminue l’empreinte carbone. Pour les produits non transformés, l’origine doit être indiquée pour la viande, le poisson, les crustacés, l’huile d’olive vierge et extra vierge, ainsi que pour les fruits et légumes.
En ce qui concerne les produits transformés, il n’est pas obligatoire de mentionner l’origine, que ce soit du produit final ou de ses ingrédients.
Cependant, l’origine des produits bio transformés doit être spécifiée, soit « origine UE », soit « origine non UE ».
Se référer aux labels est également judicieux : ces produits répondent à des normes strictes.
Quelques exemples de labels incluent les labels bio, les circuits courts, les labels équitables comme Fairtrade, Nature et progrès, Biopartenaire, Demeter, et les labels de pêche durable comme MSC ou ASC pour l’aquaculture.
Autres aspects à vérifier lors de l’achat d’un produit alimentaire :
- L’étiquetage nutritionnel (calories, graisses, glucides, protéines, sel) ;
- Le Nutriscore, de A à E ;
- La liste des ingrédients, y compris les additifs ;
- Éviter les substances controversées comme les colorants caramel, certains conservateurs, les exhausteurs de goût tels que les glutamates (de E620 à E625) et les édulcorants (E950, E951, E952, E954) ;
- Éviter les nanoparticules.
Vous possédez désormais toutes les informations nécessaires pour maintenir ou adopter une alimentation saine et équilibrée !
Cet article, Alimentation : les pièges de la désinformation, a été publié initialement sur Santé sur le Net, votre source d’information médicale de confiance.
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