Découvrez les secrets de l’éducation positive pour transformer l’éducation de vos enfants !

S’inspirant de la psychologie positive et des contributions de deux médecins autrichiens, Alfred Adler et Rudolf Dreikurs, l’éducation bienveillante, également appelée éducation positive, vise à mieux comprendre les besoins de l’enfant afin de répondre de manière appropriée. Voici une exploration de la définition, des principaux principes et des outils de l’éducation positive.

Qu’est-ce que l’éducation positive ?

L’éducation positive se fonde sur des valeurs essentielles telles que l’amour, la compréhension, la compassion et la bienveillance envers l’enfant. Ces éléments sont cruciaux pour son développement harmonieux. « L’approche par l’amour et la joie est plus bénéfique pour l’apprentissage que celle par la peur et la honte ! » affirme Isabelle Filliozat, une référence en matière de parentalité positive en France, citée par France Bleu.

Les enfants sont perçus comme des apprenants actifs, explorant le monde autour d’eux avec l’aide, l’encouragement et la valorisation de l’adulte.

Les parents ou enseignants doivent parfois traiter l’enfant comme un petit adulte, en adoptant une attitude adaptée à certaines situations. Il semble par exemple incohérent de contraindre un enfant à partager ses jouets avec un inconnu ou de le réprimander pour des maladresses involontaires.

L’adulte aide également l’enfant à distinguer ses désirs, ses besoins et ses émotions. Les guider dans la gestion de leurs émotions (pleurs, tristesse, colère, impatience, rébellion, joie, etc.) et dans l’art de communiquer clairement est essentiel pour leur croissance.

« Les enfants recherchent souvent le contact pour apaiser leur esprit. Un câlin, une histoire lue ou tout autre moment de complicité stimule la production d’ocytocine, l’hormone de l’attachement, qui apaise leur cerveau », explique Isabelle Filliozat.

L’éducation positive encourage l’autonomie et invite l’enfant à trouver lui-même des solutions aux défis qu’il rencontre.

De plus, l’éducation positive, ou parentalité positive, nécessite d’établir des limites claires. Il ne s’agit pas de dire « oui » à tout. Lorsqu’un enfant outrepasse les règles établies, il est important d’en discuter avec lui pour comprendre les motivations, envisager une sanction si nécessaire et éviter la répétition du comportement inapproprié.

Les fondements de l’éducation positive

Les piliers de l’éducation positive incluent :

• La bienveillance et la compassion;
• Le respect de l’enfant;
• L’application quotidienne de l’écoute active;
• L’encouragement des comportements positifs;
• La valorisation de l’expression des émotions et l’accompagnement dans leur compréhension;
• Le développement de l’autonomie;
• La mise en place de règles claires et explicites;
• La création d’un climat de confiance;
• Le renforcement des liens affectifs.

Ces principes, appliqués au quotidien, améliorent l’estime de soi de l’enfant, son autonomie et sa capacité à établir des relations stables et sereines. Une meilleure gestion des émotions favorise également un comportement plus approprié.

Parallèlement, une approche éducative non violente qui limite les sanctions tout en restant ferme dans certaines situations réduit le risque de comportements agressifs ou anxieux.

Outils de l’éducation positive

Dans l’éducation bienveillante, l’obéissance est reléguée au second plan, l’important étant que l’enfant comprenne la valeur éducative derrière une directive. Il est essentiel de donner du poids aux réponses « non » et « oui ».

« Jusqu’à trois ans, un enfant a du mal à comprendre la négation. Les règles, qui sont procédurales, sont plus efficaces », précise Isabelle Filliozat.

Plutôt que de chercher à imposer l’obéissance, il est préférable de responsabiliser l’enfant, de lui faire confiance au lieu de l’assujettir à des interdictions répétées. Si un enfant rechigne à se brosser les dents, par exemple, il faut lui expliquer pourquoi cette habitude est importante pour sa santé.

D’autres outils d’éducation positive peuvent être employés quotidiennement, tels que :

• Le renforcement positif : féliciter l’enfant lorsqu’il adopte un bon comportement;
• Édicter des règles positives plutôt que des interdictions strictes (ex : « Tu peux courir sur l’herbe mais marche au bord de la piscine »);
• Établir des connexions (danser, lire un livre, faire un câlin, etc.) pour apaiser les émotions fortes et répondre aux besoins d’attention;
• Formuler des demandes de manière empathique et explicative;
• Proposer des activités ludiques pour détourner l’enfant de ses impulsions;
• Organiser un tableau des responsabilités quotidien (aider à mettre la table, ranger sa chambre, se laver les mains, etc.);
• Utiliser le mimétisme pour modifier une mauvaise habitude, parfois en impliquant un autre enfant;
• Engager des discussions sur les conséquences d’un mauvais comportement.

Selon Isabelle Filliozat, il est important de retenir que : « La science montre aujourd’hui que les enfants sont naturellement empathiques et cherchent généralement à faire plaisir et à s’intégrer au groupe social. S’ils se sentent connectés, ils seront enclins à participer et à partager ».