L’appellation SIBO, qui provient de l’anglais « Small Intestinal Bacterial Overgrowth », se traduit par prolifération bactérienne excessive dans l’intestin grêle et désigne un trouble digestif spécifique. Examinons de plus près les symptômes, les causes, les méthodes de diagnostic et les traitements associés à ce syndrome.
Manifestations cliniques du SIBO
Les symptômes du SIBO sont souvent confondus avec d’autres troubles, d’où un diagnostic fréquemment retardé.
Généralement, ils se rapprochent de ceux observés dans le cadre du syndrome de l’intestin irritable (SII).
Les principaux symptômes incluent :
- Ballonnements et excès de gaz (flatulences) ;
- Douleurs abdominales ;
- Alternance de diarrhée et de constipation ;
- Difficultés à digérer certains sucres complexes (les FODMAPs) ;
- Fatigue persistante ;
- Carences en vitamines et nutriments, tels que la vitamine B12 et le fer ;
- Nausées ;
- Selles anormalement grasses (stéatorrhée).
Facteurs de risque du SIBO
Si le SII n’est pas une cause directe du SIBO, d’autres facteurs peuvent néanmoins favoriser son apparition.
Les principales causes du SIBO sont :
- Anomalies de structure ou de fonctionnement de l’intestin grêle, telles que des rétrécissements ou un ralentissement de la motilité intestinale ;
- Chirurgie affectant le système digestif ;
- Utilisation prolongée de certains médicaments qui inhibent le transit intestinal ;
- Production insuffisante d’acide gastrique ;
- Déficiences du système immunitaire ;
- Présence de certaines pathologies telles que la pancréatite, la fibromyalgie, l’obésité, la maladie de Parkinson, des tumeurs intestinales, la cirrhose, la maladie cœliaque, la mucoviscidose et des insuffisances organiques.
Diagnostic et traitement du SIBO
Le diagnostic du SIBO se fait principalement par un test respiratoire, utilisant du glucose ou du lactulose pour détecter la production d’hydrogène et de méthane. Un diagnostic plus poussé peut nécessiter un examen d’imagerie tel que l’entérographie par résonance magnétique.
Le traitement consiste en une antibiothérapie de courte durée (10 à 14 jours), parfois répétée si les symptômes réapparaissent. Il est également crucial de corriger les carences nutritionnelles et d’adapter l’alimentation, souvent en réduisant les FODMAPs. Des compléments de probiotiques et d’enzymes digestives peuvent aussi être recommandés.
Cet article sur le SIBO a été publié initialement sur Santé sur le Net, où l’information médicale est au cœur de votre santé.
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