La lithiase urinaire, plus souvent désignée sous le terme de calculs rénaux, est une affection répandue qui affecte près de 10 % des individus en France. Cette maladie se manifeste par la présence de dépôts solides dans les voies urinaires et peut être à l’origine de douleurs sévères, notamment lors de coliques néphrétiques. Quels sont les individus les plus susceptibles d’être touchés ? Quelles en sont les causes ? Explorez les facteurs de risque et les profils les plus exposés à cette condition.
Éléments favorisant la lithiase urinaire
Les calculs rénaux se forment suite à un déséquilibre des composants chimiques dans l’urine, ce qui encourage la cristallisation des minéraux. Plusieurs éléments peuvent influencer cette dynamique :
Déshydratation
Un apport en eau insuffisant constitue un risque majeur. Une urine concentrée augmente le risque de cristallisation et donc de formation de calculs.
Régime alimentaire
Certains types d’aliments peuvent encourager la formation de calculs rénaux, notamment :
- Une consommation élevée de sel, qui augmente l’excrétion de calcium dans l’urine.
- La surconsommation de protéines animales, qui acidifie l’urine et favorise la précipitation des cristaux.
- Les sucres raffinés et les boissons gazeuses, liés à un risque accru de formation de calculs.
- Les aliments riches en oxalates comme le chocolat, les épinards, le thé, le café et les noix, qui se lient au calcium pour former des cristaux.
Troubles métaboliques
Certaines maladies augmentent aussi le risque de développer des calculs rénaux :
- Syndrome métabolique et diabète : une résistance à l’insuline peut encourager la formation de calculs d’acide urique.
- Hyperparathyroïdie : une production excessive de parathormone qui augmente le calcium dans l’urine.
- Maladies digestives chroniques comme la maladie de Crohn ou les suites d’une chirurgie bariatrique, qui perturbent l’absorption de calcium et d’oxalate.
Les facteurs génétiques et les antécédents familiaux peuvent aussi influencer le risque de développer cette condition.
Population la plus vulnérable aux calculs rénaux
Certains groupes de personnes sont plus susceptibles de souffrir de calculs rénaux en raison de leur physiologie ou de leur mode de vie.
Prédominance masculine
Les hommes sont généralement plus affectés que les femmes, avec un ratio de deux pour un. Cependant, cette tendance s’atténue progressivement, en partie à cause des changements dans les habitudes alimentaires et le mode de vie des femmes.
Risque accru avec l’âge
Les premiers calculs apparaissent souvent autour de 40 ans. Avec le temps, l’accumulation de facteurs de risque tels que l’alimentation déséquilibrée, la sédentarité et le stress augmentent les probabilités de développer des lithiases.
Résidents des zones chaudes
Dans les régions chaudes, la transpiration excessive peut provoquer une déshydratation rapide, rendant l’urine plus concentrée et favorisant ainsi la cristallisation des minéraux.
Personnes sédentaires
L’inactivité physique peut ralentir le métabolisme et augmenter le risque de formation de calculs. Une position assise prolongée, particulièrement chez ceux qui travaillent dans des bureaux ou mènent un style de vie inactif, peut également réduire l’élimination efficace des minéraux dans l’urine.
Bien que certains facteurs comme l’âge ou la génétique soient immuables, des mesures simples peuvent grandement réduire le risque de lithiase rénale.
Prévention des calculs rénaux
Plusieurs actions sont recommandées pour prévenir la formation de calculs dans les voies urinaires.
1. Augmentation de la consommation d’eau
Boire au moins 2 litres d’eau par jour aide à diluer les substances qui favorisent la formation de calculs.
- Opter pour de l’eau plate (pauvre en minéraux) et limiter la consommation d’eaux gazeuses riches en sodium.
- Un verre de jus d’orange quotidien peut être bénéfique grâce à son apport en citrate, mais il ne devrait pas remplacer l’eau comme boisson principale.
2. Ajustement du régime alimentaire
- Limiter l’apport en sel à 6 g par jour, soit environ une cuillère à café ou cinq pincées. Utiliser des herbes et épices pour assaisonner les plats. Réduire la consommation d’aliments transformés, souvent riches en sel caché.
- Consommer 120 g de viande ou de poisson par jour, ce qui correspond à peu près à la taille de la paume de la main. Alterner avec des protéines végétales comme les lentilles, pois chiches ou tofu. Privilégier les viandes blanches et les poissons maigres.
- Modérer la consommation d’aliments riches en oxalates : chocolat noir, épinards, betteraves, rhubarbe et noix. Consommer un verre de lait ou un yaourt lors de repas incluant ces aliments, car le calcium alimentaire aide à fixer les oxalates dans l’intestin plutôt que dans l’urine.
- Limiter les sucres rapides et les sodas : opter pour des eaux aromatisées maison (eau citronnée ou infusions froides). Privilégier les sucres naturels (fruits frais) et éviter les pâtisseries industrielles et bonbons.
3. Maintien d’un mode de vie actif
Une activité physique régulière aide à éliminer les toxines et à maintenir un équilibre métabolique. L’important est de choisir une activité agréable et durable. Même des gestes simples accumulés au quotidien peuvent avoir un impact positif sur la prévention des lithiases rénales :
- Préférer les escaliers à l’ascenseur.
- Descendre une station plus tôt et terminer le trajet à pied.
- Faire une promenade après les repas pour faciliter la digestion et stimuler l’élimination urinaire.
- Se lever et s’étirer toutes les heures, marcher quelques minutes après un appel téléphonique ou effectuer des exercices de respiration en position debout.
Cet article sur la lithiase rénale a été initialement publié sur Santé sur le Net, votre source d’information médicale de confiance.
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