1. Le cancer colorectal ne touche que les personnes âgées
❌ Faux.
Bien que le risque de développer ce cancer augmente avec l’âge, il ne se limite pas aux personnes âgées. « Nous constatons une augmentation des cas chez les individus de moins de 50 ans, souvent sans facteurs de risque évidents », indique le Dr Rosa. Cela préoccupe les experts et souligne l’importance de ne pas restreindre les efforts de dépistage à une certaine catégorie d’âge.
2. Seules les personnes à risque ou symptomatiques doivent se faire dépister
❌ Faux.
Le dépistage est recommandé pour toutes les personnes entre 50 et 74 ans, y compris celles en bonne santé. « L’objectif est de détecter les anomalies avant même l’apparition des symptômes », explique le spécialiste. Un suivi adapté est mis en place pour ceux présentant des risques accrus, comme des antécédents familiaux ou des maladies chroniques intestinales.
3. Réaliser le test de dépistage est complexe
❌ Faux.
Le test est simple et se fait à domicile en quelques minutes sans douleur. Il suffit de prélever un échantillon de selles avec un dispositif fourni et de l’envoyer pour analyse. « Les instructions sont claires, et tout est conçu pour faciliter le processus tout en respectant l’hygiène », assure le Dr Rosa. Néanmoins, certains sont encore réticents à cause du tabou ou de la crainte des résultats.
4. Un résultat positif signifie que l’on est atteint de cancer
❌ Faux.
Un test positif indique la présence de sang occulte dans les selles, ce qui peut être dû à des causes non cancéreuses comme les hémorroïdes. « Dans la plupart des cas, il ne s’agit pas de cancer », précise le médecin. Un tel résultat nécessite cependant une coloscopie pour en déterminer la cause.
5. La coloscopie est un examen douloureux et compliqué
❌ Faux.
Cette idée reçue est incorrecte. « L’examen se déroule sous anesthésie générale et est donc sans douleur », clarifie le Dr Rosa. Il dure environ 20 à 30 minutes et permet d’examiner en détail la paroi du côlon et de retirer les polypes si nécessaire, combinant diagnostic et traitement préventif.
6. Le dépistage peut prévenir le cancer colorectal
✅ Vrai.
Le développement du cancer colorectal est souvent lent, débutant par de petits polypes bénins. « Le dépistage permet de les détecter et de les retirer avant qu’ils ne deviennent dangereux », explique le Dr Rosa. Cette intervention simple peut prévenir l’apparition du cancer.
7. Le dépistage est entièrement pris en charge par l’Assurance Maladie
✅ Vrai.
Le test est gratuit, accessible à domicile ou en pharmacie sans frais. « Il n’y a aucun coût associé, et cela ne nécessite pas de consultation médicale préalable. » Cette mesure vise à maximiser la participation au dépistage.
8. Le cancer colorectal est asymptomatique au début
✅ Vrai.
Le cancer peut évoluer sans symptômes pendant des années, « beaucoup de patients ne ressentent rien jusqu’à ce que la maladie soit avancée », affirme le Dr Rosa. Les symptômes comme le sang dans les selles ou les douleurs abdominales apparaissent souvent tard, rendant le dépistage précoce crucial.
9. Le dépistage sauve des vies
✅ Vrai.
Les statistiques montrent que détecté tôt, le cancer colorectal est guérissable dans plus de 90% des cas. « Le dépistage pourrait prévenir environ 6 500 décès par an en France. C’est une mesure préventive efficace qui peut réellement réduire la mortalité liée à ce cancer », insiste le spécialiste.
10. La participation au dépistage est insuffisante en France
✅ Vrai.
Seulement 35 % des personnes éligibles participent au dépistage. « Ce taux est trop faible pour impacter significativement la santé publique », regrette le Dr Rosa. Lutter contre les idées reçues et parler ouvertement du dépistage sont essentiels pour améliorer ces chiffres, à l’instar de ce qui est fait pour d’autres types de cancers.
Cet article sur le dépistage du cancer colorectal et les idées fausses courantes a été initialement publié sur Santé sur le Net.
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