Accueil Santé SOPK : 10 Mythes Démystifiés sur le Syndrome des Ovaires Polykystiques !

SOPK : 10 Mythes Démystifiés sur le Syndrome des Ovaires Polykystiques !

par adm

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est une affection hormonale chronique affectant environ 10% des femmes en âge de procréer. Ce trouble est souvent mal compris, ce qui peut retarder son diagnostic et compliquer la prise en charge médicale, surtout que ses manifestations peuvent varier considérablement d’une femme à l’autre. La gynécologue Dr Audrey Ménard, travaillant à la Polyclinique Méditerranée (Elsan) à Perpignan, déconstruit ici quelques-unes des idées fausses les plus répandues à ce sujet.

Le SOPK ne concerne que les femmes en surpoids.❌ Faux

Bien que le syndrome des ovaires polykystiques soit souvent lié à une augmentation de poids, il peut également toucher des femmes ayant un poids normal ou même inférieur à la moyenne. « Il existe des cas de SOPK chez des patientes minces, ce qui peut parfois compliquer le traitement », relève le Dr Ménard. La relation entre le SOPK et le surpoids est principalement due à une résistance à l’insuline souvent observée chez ces patientes, rendant difficile la régulation du sucre par le corps et favorisant ainsi le gain de poids. Néanmoins, le poids n’est pas un facteur déterminant pour le diagnostic du SOPK. Toutes les femmes présentant des anomalies hormonales ou des cycles menstruels irréguliers devraient bénéficier d’une évaluation appropriée.

La présence d’ovaires polykystiques équivaut automatiquement à un diagnostic de SOPK.❌ Faux

Des ovaires pouvant paraître polykystiques à l’échographie ne signifient pas nécessairement que l’on souffre du SOPK. « On peut observer des ovaires volumineux avec de multiples petits follicules sans que cela ne traduise un déséquilibre hormonal ou une perturbation du cycle menstruel », explique la spécialiste. Ces ovaires, qualifiés de multifolliculaires, sont parfois détectés chez des femmes jeunes ou stressées. Ce seul signe n’est pas suffisant pour établir un diagnostic de SOPK.

Le SOPK est une cause majeure d’infertilité.✅ Vrai

Le SOPK représente l’une des principales causes d’infertilité chez les femmes. « Ce trouble hormonal entraîne des cycles sans ovulation, compliquant ainsi la conception d’un enfant », rappelle le Dr Ménard. Avec une ovulation irrégulière ou absente, certaines femmes peuvent nécessiter des traitements pour stimuler l’activité des ovaires. « Toutefois, il reste possible de concevoir naturellement ; sinon, les équipes spécialisées en procréation médicalement assistée (PMA) sont bien préparées pour prendre en charge ces cas », ajoute-t-elle.

Le SOPK disparaît avec la ménopause.❌ Faux

Le fait de ne plus avoir de menstruations ne signifie pas que le syndrome des ovaires polykystiques est résolu. « Les problèmes métaboliques tels que la résistance à l’insuline ou les soucis de pilosité excessive peuvent perdurer bien au-delà de la cessation des cycles menstruels », souligne le Dr Ménard. Le déséquilibre hormonal et les risques associés, en particulier métaboliques, demeurent. Un suivi médical reste crucial même après la ménopause.

Un déséquilibre hormonal est au cœur du SOPK.✅ Vrai

Le SOPK résulte d’une perturbation entre deux hormones clés, la FSH et la LH, toutes deux produites par l’hypophyse, une petite glande du cerveau. « Chez les femmes atteintes de SOPK, le niveau de LH reste élevé tout au long du cycle, plutôt que de pic uniquement lors de l’ovulation », explique la spécialiste. Ce déséquilibre inhibe une ovulation normale, perturbe les cycles menstruels et provoque une surproduction d’androgènes, des hormones typiquement masculines.

Une alimentation équilibrée peut améliorer la gestion du SOPK.✅ Vrai

Adopter un régime alimentaire faible en sucres rapides, comme les produits sucrés industriels, et pratiquer une activité physique régulière peut grandement diminuer les symptômes du SOPK. « Il est crucial de surveiller son alimentation tout au long de la vie, car la résistance à l’insuline peut favoriser le surpoids et augmenter le risque de développer un diabète », insiste le Dr Ménard. Perdre quelques kilos peut parfois suffire à rétablir l’ovulation chez certaines patientes.

Toutes les femmes atteintes du SOPK souffrent d’acné et d’une pilosité excessive.❌ Faux

Bien que ces symptômes soient liés à un excès d’androgènes, ils ne se manifestent pas chez toutes les patientes. « L’acné et la pilosité excessive résultent d’un excès d’androgènes, mais il est possible de ne présenter aucun de ces symptômes », précise la gynécologue. Certaines femmes peuvent plutôt expérimenter une chute de cheveux ou une peau grasse. Les manifestations visibles peuvent varier considérablement d’une femme à l’autre et évoluer avec le temps.

Le SOPK augmente le risque de diabète de type 2.✅ Vrai

Cette complication est l’une des plus redoutées associées au SOPK. « La résistance à l’insuline, très commune dans cette condition, est un facteur prédominant de prédiabète et de diabète de type 2 », indique le Dr Ménard. C’est pourquoi un suivi métabolique régulier est essentiel, même pour les jeunes femmes, afin de prévenir les complications à long terme.

Des traitements existent pour guérir définitivement le SOPK.❌ Faux

À ce jour, il n’y a pas de traitement curatif pour le SOPK. « Nous pouvons agir sur les symptômes, mais la cause sous-jacente reste inchangée. Aucun traitement actuel ne permet de guérir définitivement le syndrome », confirme le Dr Ménard. Certains traitements, tels que les inducteurs d’ovulation ou la pilule contraceptive, visent à soulager les symptômes mais ne traitent pas la cause du SOPK.

La pilule contraceptive est fréquemment prescrite pour le SOPK.✅ Vrai

La pilule est souvent utilisée comme traitement de première ligne. « Elle aide à régulariser les cycles menstruels et à stabiliser les niveaux hormonaux, réduisant ainsi l’acné et la pilosité excessive», explique la gynécologue. Elle réduit également le risque d’hyperplasie de l’endomètre, une condition où la muqueuse utérine s’épaissit en raison de cycles irréguliers.

L’article intitulé « Syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) : 10 idées reçues analysées » a été publié pour la première fois sur Santé sur le Net, votre source d’information médicale de confiance.

Articles similaires

Laissez un commentaire

Macaille Bien-être

Macaille Bien-être : Votre source de bien-être au quotidien.

 

Découvrez des conseils et astuces pour améliorer votre bien-être général dans tous les aspects de votre vie.

@2024 – Tous droits réservés. Macaille Bien-être